Politiques Numériques – Demandez le programme !

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Galerie des événements organisés dans le cadre de la campagne ou auxquels nous avons participé dans le cadre de la campagne.

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Depuis des années, les pouvoirs publics interviennent et orientent les choix de société en matière de numérique. De toute évidence, le potentiel économique de la numérisation encourage les formations politiques à en accélérer le processus, souvent – sinon toujours – au mépris des conséquences sociales, politiques, culturelles et économiques qui sont chaque jour plus réelles, évidentes et – en fait – délétères.

Ce constat est aujourd’hui de plus en plus communément admis et fait l’objet de nouvelles luttes de plus en plus actives au sein de la société civile : ici sous la forme de luttes contre la fracture numérique, là sous la forme de revendications pour plus d’humain et moins de digital.

Quoique s’inscrivant pleinement dans ce contexte, la présente campagne pose le problème à un autre niveau : s’il y a bien une politique numérique de fait, par elle-même nécessaire vu l’importance du débat, nous pensons qu’elle souffre avant tout d’un manque de transparence d’une part, et d’un manque de concertation d’autre part.

Nous menons campagne pour interpeller les pouvoirs publics, la société associative et le grand public sur ces questions : en 2024, nous aurons à voter pour des partis qui défendent une certaine politique numérique, mais

  • Celle-ci prendra-t-elle en compte les multi-impacts des choix défendus et la nécessaire concertation avec les secteurs impactés ? Si tout le monde est concerné par la politique numérique, tout le monde est-il convié autour de la table ? Exigeons plus de concertation !
  • La politique numérique à venir sera défendue au nom des bénéfices directs qu’elle va générer. Les propositions sont-elles transparentes quant aux coûts impliqués par ces choix ? Exigeons plus de transparence !
  • Les choix menés en matière de politique numérique auront-ils été d’abord publiquement débattus auprès de la société dans son ensemble ? Les partis politiques auront-ils exposé publiquement leur programme en matière de gestion du numérique ? Demandons les programmes, exigeons plus de démocratie !

Nous sommes déterminé.e.s à imposer collectivement la question suivante : de quelle société numérique voulons-nous ? La digitalisation de la société n’est pas un destin mais le résultat d’un ensemble de choix de société et de décisions politiques : associez-vous à nous et exigeons du pouvoir politique qu’il sorte du bois et nous présente son programme en matière de politique numérique !

Les 3 objectifs de la campagne

  1. Faire sortir les responsables politiques du bois :
    C’est en 2023 que les partis politiques identifieront les thématiques à traiter dans leurs programmes électoraux qui sortiront avant les élections, au début de 2024. Il s’agira donc de les inciter à partager avec des contreparties averties leurs positions sur la thématique de la numérisation dans le courant de l’année.

  2. Entretenir la concertation entre et avec les acteurs du secteur associatif :
    La numérisation étant, un peu comme l’écologie, une thématique transversale qui concerne plusieurs secteurs de la politique (emploi, santé, éducation, …), la concertation entre le politique et le secteur associatif se doit d’être intersectorielle, c’est-à-dire autant entre les acteurs associatifs des différents secteurs concernés qu’entre ceux-ci et les différents responsables politiques. Nous tenterons de créer un certain nombre de concertations de ce type en 2023.

  3. Développer le sens critique du grand public :
    Au bout du compte ce sont les citoyens qui doivent s’exprimer. Ils le feront en tous cas au moment des élections en 2024, mais eux aussi auront besoin d’un tour de chauffe en 2023. Il faudra déconstruire les fausses croyances, permettre de faire les liens qui manquent entre certains vécus quotidiens et les politiques numériques en cours, illustrer des facettes méconnues de la numérisation pour faire comprendre l’importance et la complexité de la thématique pour chacun d’entre nous.

Action en cours

Demandez (vraiment) le programme !

Nous, citoyens et citoyennes, demandons le programme des politiques numériques à ceux et celles qui sont censé·e·s prendre, sur ces problématiques, des décisions en notre nom.

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Le formulaire que nous mettons à votre disposition ici est un dispositif qui s’inscrit dans la campagne « Politiques Numériques : demandez le programme ! », portée par ARC – Action et Recherche Culturelles. Cette campagne ambitionne – les élections de 2024 approchant à grand pas – de positionner la question des politiques numériques et, par-là, de la démocratie dans une société digitalisée comme une question de tout premier plan, à laquelle partis et responsables politiques sont bien incapables de répondre, ou, du moins, semblent ne pas suffisamment vouloir s’en donner la peine.

L’objectif de l’initiative est donc simple : nous, citoyens et citoyennes, demandons le programme des politiques numériques à ceux et celles qui sont censé·e·s prendre, sur ces problématiques, des décisions en notre nom.

Le formulaire que nous mettons à votre disposition ici vous permet donc, en quelques clics, de choisir un·e responsable politique et de lui adresser la question au travers d’un mail expliquant la démarche. L’échange faisant suite à cette première interpellation demeure à la discrétion des individus impliqués. Nous recueillons simplement des informations statistiques sur le nombre d’interpellations envoyées, et – suivant le retour que nous en recevrons – sur la quantité et la nature des réponses produites par les partis/responsables politiques.

Plus les demandes seront nombreuses, plus la nécessité d’une réponse se fera sentir.

Plus nous aurons de réponses, plus nous pourrons choisir de façon critique et informée la société numérique que nous voulons, et ceux et celles susceptibles de la défendre.

En ce sens, toute réponse est bonne à prendre. De même, toute non-réponse est une réponse en soi.

Rejoignez donc l’effort collectif de ceux et celles qui veulent politiser le numérique et faire sortir les politiques du bois : demandez le programme !

Si nous obtenons une réponse, nous vous la transmettrons à l’adresse que vous avez renseignée. Cette dernière n’est pas communiquée à la personne que vous interpellez.

Vous aussi

Rejoignez l’effort collectif de ceux et celles qui veulent politiser le numérique et faire sortir les politiques du bois.

Activités

4 décembre 2023 | Politiques numériques : les partis répondent à vos questions !

Nous sommes plusieurs à avoir milité cette année contre la manière dont s’opère la numérisation de notre société et les dégâts que cette politique aveugle cause chaque jour : exclusion sociale, privation de droits, surcharge de travail dans le secteur social, élargissement du fossé entre les citoyen·ne·s et les services et pouvoirs publics…

Il est temps à présent de rencontrer ceux et celles qui ambitionnent de diriger notre pays demain et de leur adresser les questions que nous, citoyens et citoyennes confronté·e·s au quotidien à cette numérisation frénétique, souhaitons leur adresser.

Nous avons récolté ces questions dans nos publics et ceux de nombreuses autres associations, nous y avons ajouté les nôtres et nous vous invitons, si vous le souhaitez, à y joindre les vôtres, que vous pouvez nous envoyer sur communication@arc-culture.be.

Ce moment sera l’occasion d’inviter les représentant·e·s des partis qui seront présent·e·s (nous avons lancé l’invitation à tous les partis politiques francophones démocratiques) à prendre conscience des problèmes concrets que la numérisation telle qu’opérée aujourd’hui dans notre pays pose à énormément de gens, à y répondre et à en débattre dans la perspective de la préparation de leurs programmes électoraux en vue des élections 2024.

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Rendez-vous le 4 décembre 2023 de 14 à 16h dans l’auditoire Into the Woods de Silversquare North (boulevard Albert II, 4 à 1000 Bruxelles).

MERCI DE VOUS INSCRIRE via communication@arc-culture.be en précisant le nombre de personnes qui vous accompagneront.

30 novembre 2023 | Colloque : Inclusion numérique, vers une politisation ?

Organisé dans le cadre de la campagne « Politiques Numériques – Demandez le programme ! » l’objectif de ce colloque est d’explorer le spectre des possibles laissés dans l’ombre.

Si la réponse politique à la question de l’avenir d’un monde si profondément entoilé dans les technologies dites « digitales » est présentée comme le seul chemin évidemment empruntable, il s’agit de rappeler ici les exigences critiques de la société civile et/ou du secteur associatif concernant ce qui apparaît comme une confiscation de la possibilité même de choisir : choisir la société numérique que nous voulons.

Les questions liées à la politisation du numérique seront abordées et discutées à partir des interventions de Cécile PIRET, d’Adrien GODEFROID, de Guillermo KOZLOWSKI et de Laurent d’URSEL, qui répondront chacun à l’argumentaire depuis leurs perspectives propres :

  1. Mme Piret viendra nous présenter une analyse sur la numérisation des services publics et la gouvernance néolibérale, dans le prolongement de son étude publiée dans le numéro 8 de Permanences Critiques.
  2. M. Godefroid nous invitera à réfléchir sur les différentes formes de résistance au numérique.
  3. M. Kozlowski posera la question d’un numérique de terrain à partir du travail du collectif PUNCH.
  4. M. d’Ursel, enfin, viendra nous éclairer de son expérience de première main en ce qui concerne la politisation d’un secteur associatif.

Infos pratiques

  • Jeudi 30 novembre (de 13h00 à 17h00).
  • Salle Atomium du BIP Meeting Center, rue Royale 2-4 à 1000 Bruxelles.

10 octobre 2023 | Parlement Humain du Numérique

Le 10 octobre à Bruxelles, après la manifestation pour Des guichets, pas du numérique et contre l’ordonnance « Bruxelles numérique », Habitant.e.s des Images réunira le Parlement Humain du Numérique, où nous défendrons et ferons adopter le projet de loi du Comité Humain du Numérique Louviérois.

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Le Comité Humain du Numérique Louviérois présente son projet de loi.

Si tous les articles qui précèdent ne sont pas respectés, l’État est dans l’obligation de fournir matériellement tous les citoyens et citoyennes et de les former à l’utilisation de ce matériel, sans limite de temps, jusqu’à leur autonomie totale.

Infos pratiques

  • mardi 10 octobre 2023 à 14h00
  • Bruxelles – RDV Place de l’Albertine

23 septembre 2023 | 1ère rencontre du Comité Humain du Numérique louviérois

Le Comité Humain du Numérique louviérois se réunira pour la première fois le 23 septembre de 10 à 17h, à l’école du Piolet. Nous vous proposons une journée d’animations et de réflexion autour du numérique et des difficultés qu’il pose à bien des gens.

À l’issue de cette journée, nous rédigerons ensemble des articles de loi pour le Code du Numérique, un code de lois citoyennes pour que le numérique s’adapte à l’humain et non l’inverse, réalisé par l’asbl Habitant·e·s des Images.

Infos pratiques

  • samedi 23 septembre 2023 (de 10h à 17h00)
  • École du Piolet, Rue de la Franco-Belge 55, 7100 La Louvière
  • Gratuit. Inscription souhaitée (sandwich, collation et boissons offerts)
  • Infos et inscriptions : info@arc-culture-lalouviere.be ou 0471/68.39.96
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Le logo de Lire et Ecrire - Centre-Mons-Borinage

Cette journée est organisée en partenariat avec la Ligue des Familles La Louvière et Lire et Ecrire Centre Mons Borinage.

2 Juin 2023 | Reprendre la main face à la digitalisation du monde.

Le collectif Punch, Pour Un Numérique Critique et Humain, organise une nouvelle journée de formation autour des effets sociaux de la numérisation.

L’ARC y sera présente avec sa campagne et pour y annoncer l’action ‘’Politiques numériques : demandez (vraiment) le programme !’’

Infos pratiques

  • vendredi 3 février 2023 (de 9h30 à 16h30)
  • Au CFS, rue de la Victoire 26, 1060 Saint-Gilles
  • Gratuit. Inscription souhaitée (pause-café et lunch inclus)
  • Infos et inscriptions ? info@cfsasbl.bes

30 Mai 2023 | Rencontre : Les travailleurs de l'ombre.

Qui sont les travailleur.euse.s de l’ombre ? Comment résister aux nouvelles tendances économiques d’une société qui, nouvelles technologies aidant, a surdéveloppé le travail à distance, brisé les frontières entre vie professionnelle et vie privée et construit des murs entre les citoyen.ne.s et les services publics ?

Nos collègues Cécile Piret, chercheuse, et Adrien Godefroid, coordinateur inclusion numérique et informaticien public à l’ARC, en débattront mardi prochain chez Bruxelles Laïque. Iels y présenteront également notre campagne ‘’Politiques numériques : demandez le programme !’’

travailleur de l'ombre - illustration

Projection du film « Travail à la demande » suivie d’une discussion avec trois intervenant.e.s et le public.

  • Mardi 30 mai 2023 – 18h00.
  • Avenue de Stalingrad 18-20, 1000 Bruxelles

12 avril 2023 | Pic-nic numérique

CODE DU NUMÉRIQUE – Acte 2

Imposer des limites au numérique, une nécessité pour protéger la santé physique et mentale des gens et de la Terre.

12 avril 2023 – Kiosque du Parc Royal


Le mercredi 12 avril 2023, aura lieu le tournage participatif de la troisième vidéo du Comité Humain du Numérique lors d’un pique-nique convivial. Cette vidéo accompagnera les lois du Code du Numérique citoyen, l’occasion de se retrouver en vrai pour en discuter.

Affiche du pic-nic numérique organisé le 12 mars au parc royal à bruxelles
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Plusieurs activités seront proposées :

  • tournage de la vidéo participative du Code du numérique par Habitant.e.s des Images Voir les vidéos tournées en 2022
  • écriture de petites annonces avec le journal Médor
  • rédaction de mails aux politiques avec les informaticien·ne·s public·que·s de l’ARCVoir le site informaticienpublic
  • rencontres entre citoyen·ne·s, partenaires associatifs (l’Entr’Aide des Marolles, Lire et écrire Bruxelles, Educode, café solidaire Boondael, Technopolice,… pour ne citer qu’eux!)
  • dégustation de boissons et des desserts offerts !

Ce pique-nique se déroulera le 12 avril 2023 de 12 à 16h au kiosque du Parc Royal.
(dessert et boissons offerts)

Rejoignez-nous, venez à la rencontre des citoyen·ne·s et des professionnelle·s
impacté·e·s par la numérisation à outrance !

Galerie

Bilan et perspectives

Politiques numériques : demandez le programme – Bilan et perspectives

On le sait, la numérisation de notre société s’est faite à une vitesse et dans une négligence telle des publics les plus éloignés du numérique (et ils sont nombreux) qu’elle est devenue un nouveau (un énième…) facteur d’exclusion sociale. Un tel choix de société est orienté par nos pouvoirs publics, qui se félicitent d’avoir pris le train d’une évolution certes inéluctable, mais insoucieuse de ses conséquences sociales, politiques, culturelles et économiques pour ce qu’on appelle désormais, avec beaucoup de mépris, les ‘’fracturé·e·s numériques’’ (comme s’iels s’étaient cassé quelque chose…)

C’est pourquoi en 2023, nous vous avons invité·e·s à les interpeller. À l’heure de la préparation des programmes électoraux pour les élections de juin et octobre 2024, vous les avez, avec nous, invité·e·s à plus de transparence et de concertation avec les secteurs impactés. Notre campagne s’est déclinée de diverses manières. Nous avons ajouté des articles au Code du Numérique créé par Habitant·e·s des Images, nous avons effectué un travail de recherche, organisé et participé à des débats, présenté nos actions dans des colloques, manifesté avec Lire&Écrire

À travers ce formulaire vous leur avez demandé de vous expliquer leurs intentions programmatiques en matière de digitalisation. Nous avons récolté leurs réponses, qui ont brillé par une belle unanimité : tous vous ont remercié·e·s de votre missive et annoncé vous revenir avec une réponse. Aucun n’est, à cette heure, revenu.

Tous les partis francophones ont cependant répondu à notre invitation du 4 décembre 2024, où leur ont été posées des questions que nous avions fait remonter de nos publics et des publics de nombreuses associations de divers secteurs : l’inclusion numérique, les personnes âgées, les personnes sans chez-soi, les personnes porteuses d’un handicap, les mamans solo, l’enseignement, l’alphabétisation, la migration, etc.

À ces questions, nous avons cette fois obtenu des réponses plus conséquentes et même enthousiasmantes, puisqu’à en croire les intervenant·e·s, on se demande comment on en est arrivés là et on peut être sûrs que les lendemains de la numérisation chanteront pour tout le monde.

Mais nous ne sommes bien entendu pas près de les croire. C’est pourquoi nous avons décidé d’insister encore, d’une part en laissant ouvert notre formulaire d’interpellation, d’autre part en diffusant ci-dessous les questions des publics qui ont été posées le 4 décembre dernier. Enfin, notre campagne 2024 abordera à nouveau la question, au départ des vécus de nos publics.

Les questions des citoyens

Alphabétisation
Même quand les services sont accessibles via des permanences téléphoniques (ex : Actiris) des démarches sur internet en autonomie sont requises comme pouvoir créer son propre compte en ligne, avec adresse email et mot de passe. Comment font les personnes analphabètes ou celles qui ne maîtrisent pas nos langues nationales ?
Culture
On a des QR codes partout. Au resto, même pour commander, et même dans les musées ! Au cinéma, on a des bornes. Fini les guichets ! Tout est rendu difficile d'accès, même la culture. Vous ne trouvez pas ça discriminatoire ?
Enfance
Comment envisagez-vous de soutenir et d'encourager l'intégration des initiatives d'inclusion numérique, tels que les Espaces Publics Numériques (EPN), dans les programmes éducatifs, en mettant particulièrement l'accent sur l'initiation des jeunes et des élèves aux outils et applications numériques et à la sensibilisation aux risques potentiels tels que la pornographie et le cyberharcèlement ?
Enfance
Ma fille est en première secondaire et l’école l’oblige à utiliser une carte sans contact, qu’on doit alimenter, pour les paiements. Non seulement ce n’est pas sûr, mais en plus je ne suis pas d’accord qu’on l’oblige à utiliser ce moyen. L’école a-t-elle le droit de l’imposer ?
Enfance
Prévoyez-vous une véritable politique entourant le temps d'utilisation d'écran à l'école ?
Enfance
Quels dispositifs souhaitez-vous mettre en place pour réguler l'utilisation d'applications de géolocalisation utilisés dans des cadres abusifs de contrôle parental ?
Enfance
Quid des nouvelles générations d’adolescent.e.s qui, parce que plus connecté.e.s, se retrouvent très jeunes âge à gérer les dossiers de leurs parents, grands-parents, famille élargie etc… ?
Enseignement
Étant donné le rôle crucial des aidants numériques dans notre société, souvent soutenant les personnes dans l'utilisation des outils numériques, comment envisagez-vous de mettre en place des programmes de formation de qualité pour ces aidants, afin de renforcer leurs compétences et de les doter des connaissances nécessaires pour guider efficacement les utilisateurs dans le monde numérique, tout en abordant les aspects liés à la sécurité et à la protection en ligne ?
Enseignement
Je ne peux pas payer la cantine en liquide, est-ce normal ? Quid des parents qui ont du mal avec le numérique ? Et de ceux qui n’ont plus de sous sur leur compte ?
Enseignement
On nous demande de gérer toutes les transactions financières par virements. La plupart des parents ne savent pas faire ça numériquement. Certains ne savent même pas lire !
Environnement
Qui fabrique les lecteurs de cartes ? Avec quels matériaux ?
Ergonomie / Interface
C'est vraiment difficile d'accéder aux applications des transports en commun (surtout TEC). Vous ne pouvez rien faire pour que ça soit plus intuitif ? Souvent, à part à la gare, il n'y a pas d'affichage.
Ergonomie / Interface
La plupart d’entre nous utilise le GSM pour ses démarches administratives alors que souvent les sites internet de l’administration publique ne sont pas adaptés au format téléphone. Pourquoi n’est-ce pas obligatoire ?
Ergonomie / Interface
La proposition de déclaration pour l'impôt. On n'envoie même plus le document pour aider à le compléter… Du coup, on ne sait même plus vérifier qu'elle est bonne.
Ergonomie / Interface
Les services publics se numérisent. Ce n'est déjà pas facile pour tout le monde d'y accéder. En plus, les sites sont difficiles à utiliser. C'est bien, on sécurise, mais plus c'est sécurisé, plus c'est compliqué ! On y ajoute le fait que les procédures administratives sont déjà, à la base, compliquées. Résultat : on est paumés ! Est-ce que c'est ça que vous ambitionnez pour les citoyens et les citoyennes ???
Éthique
On sait que les réseaux sociaux ne sont pas très éthiques, il y a plein de dérives : pub, arnaques, harcèlement, etc. Pourtant vous vous y mettez en scène tout le temps. 1. Est-ce que vous trouvez ça bien d'être autant sur ces réseaux en sachant comment ils fonctionnent ? 2. Comment comptez-vous nous protéger des dérives des réseaux ?
Finances
Bénévoles et organisations ont pris un rôle essentiel pour accompagner les personnes se sentant délaissées face à la digitalisation de la société. Par ailleurs, face à la transformation numérique de la société inévitable, les organisations recourent aux outils informatiques et canaux de communication en ligne pour organiser les activités, informer les bénévoles ou encore les impliquer dans la vie de l’institution. Ces apprentissages informels à travers le volontariat contribuent à une digitalisation humaine et inclusive, à la fois des bénévoles et des publics. Quelles sont les propositions politiques pour permettre une meilleure reconnaissance des dépenses liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) pour les organisations ?
Finances
Comment les associations et/ou autres acteurs tiers peuvent faire valoriser le travail d’accompagnement à l’accès aux services numériques qui ne rentre pas dans leurs missions et qui n’est pas financé ?
Finances
Constat que la plupart de personnes n’a pas assez d’argent pour pouvoir s’acheter un ordinateur.
Finances
Impossibilité de prendre un rendez-vous à la commune sans lecteur de carte d’identité. Qui doit payer l’équipement ?
Finances
Le taxi social coute 3 euros, mais on doit payer par virement, ce qui fait plus que doubler le prix pour la plupart d'entre nous, qui doivent aller au guichet (quand il y en a !) Que faire vis-à-vis des banques ?
Finances
Les banques offrent de moins en moins de services, et donc de moins en moins de charges, et sont pourtant de plus en plus chères. Les grands magasins idem. Peut-on réguler ça ? Ou imposer les bénéfices engrangés par des machines ?
Finances
Les fermetures de banques ont eu un impact significatif sur nos aînés. Comment votre parti entend-il garantir qu'ils ont toujours un accès équitable aux services financiers et aux autres services essentiels à leur quotidien, malgré la tendance à la dématérialisation?
Finances
Les guichets disparaissent tant dans le privé que dans le public. Eux ils font des économies. On doit demander de l'aide à des asbl pour nous accompagner dans nos démarches. Est-ce que c'est le rôle de l'associatif et des bénévoles de se substituer au privé et aux services publics ? Et pourquoi le privé ne doit-il pas compenser la disparition des guichets en contribuant à l'accompagnement numérique fait par les autres ?
Finances
Les services publics se numérisent trop. La Ebox, ce n'est pas intuitif ! Pour les impôts, on sait envoyer des sommations à payer par courrier, mais l'avertissement-extrait de rôle, ça on doit se débrouiller. À croire que c'est voulu pour faire payer des amendes.
Finances
On a besoin du numérique pour tout aujourd'hui. On nous l'impose. Pourtant l'accès à internet coûte vraiment cher en Belgique par rapport à d'autres pays. À partir du moment où on n'a pas le choix, ne doit-on pas considérer l'accès à internet comme un BIEN PUBLIC ? On veut que vous justifiez votre réponse, pas juste oui ou non. Et si oui, pourquoi n'intervenez-vous pas ?
Gouvernance
Bénévoles et organisations ont pris un rôle essentiel pour accompagner les personnes se sentant délaissées face à la digitalisation de la société. Par ailleurs, face à la transformation numérique de la société inévitable, les organisations recourent aux outils informatiques et canaux de communication en ligne pour organiser les activités, informer les bénévoles ou encore les impliquer dans la vie de l’institution. Ces apprentissages informels à travers le volontariat contribuent à une digitalisation humaine et inclusive, à la fois des bénévoles et des publics. Quelles sont les propositions politiques pour permettre une meilleure reconnaissance des dépenses liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) pour les organisations ?
Gouvernance
Comment les associations peuvent-elles remplir leurs missions en se retrouvant à faire une « sous-traitance » informatique ?
Gouvernance
Comment se rendre compte de la fracture numérique quand c’est la famille et/ou les associations qui comblent l’accès aux services de base qui sont informatisés ?
Gouvernance
J'ai 80 ans, je suis diplômée, mobile, je conduis, j'ai toute ma tête. Bref, j'étais autonome, jusqu'à ce qu'on m'impose des démarches numériques et qu'on me plonge dans une dépendance que je trouve totalement injuste et qui, au final, coûte à la société puisqu'il faut financer de l'insertion, financer de l'assistance, financer les services qui héritent déjà des dégâts de cette exclusion sociale (surendettement, problèmes administratifs, perte de droits, mais aussi stress et dépressions...) Gouverner, est-ce vraiment prévoir ?
Gouvernance
Les syndicats ont tout numérisé et il n'y a quasi pas de permanences. On ne sait même pas où il faut cliquer. C'est la même chose partout ! Vous ne savez pas imposer un service minimum ?
Handicap
Bon nombre de sites internet des administrations ne sont pas adaptés aux personnes sourdes et malvoyantes. Pourtant, une directive européenne les y contraint depuis 2018 et précise qu’un mécanisme de contrôle et de plaintes devra être mis en place dans chaque Etat. Qu’en est-il ?
Handicap
Quelle est la réflexion quant à l'accessibilité des services pour les personnes porteuse d'un handicap ? Par exemple les personnes sourdes qui sont souvent analphabètes et ne peuvent pas passer de coup de téléphone. Avec le numérique partout, ces personnes deviennent dépendantes de leur famille et/ou des services sociaux. C'est une grande perte d'autonomie pour ces personnes alors qu'on exige à contrario dans notre société à être "actif". Quelle ironie!
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Personnes âgées
Comment envisagez-vous de concilier la modernisation des services avec le maintien d'un soutien humain pour les personnes âgées qui peuvent éprouver des difficultés à naviguer dans le monde numérique?
Personnes âgées
Comment votre parti compte-t-il aider les personnes âgées à s'adapter à la numérisation, en particulier celles qui rencontrent des difficultés avec les services bancaires en ligne et les démarches administratives en ligne?
Personnes âgées
En vue des avantages perçus par notre public, comment comptez-vous promouvoir la mise en place de permanences numériques, notamment dans les maisons de retraite, afin de favoriser l'inclusion numérique des personnes âgées dans un espace propice à la socialisation et au partage d'expériences numériques ?
Personnes âgées
Les fermetures de banques ont eu un impact significatif sur nos aînés. Comment votre parti entend-il garantir qu'ils ont toujours un accès équitable aux services financiers et aux autres services essentiels à leur quotidien, malgré la tendance à la dématérialisation?
Personnes âgées
Pouvez-vous détailler les initiatives que votre parti prévoit pour améliorer l'accessibilité des services numériques aux seniors, en prenant en compte leurs besoins particuliers?
Personnes âgées
Quelles mesures spécifiques proposez-vous pour garantir que les personnes âgées ne se sentent pas exclues et puissent toujours bénéficier d'un contact humain dans leurs démarches?
Protection vie privée
Est-ce que vous trouvez ça normal, de nous obliger à accorder notre confiance à des étrangers pour nos opérations confidentielles et parfois intimes ?
Protection vie privée
Tout est hyper sécurisé et du coup hyper compliqué, au point qu'on est obligés de recourir à des proches, des voisins, des connaissances pour faire des démarches confidentielles qui ont trait… à nos données privées. Pouvez-vous nous expliquer comment de telles choses n'ont pas été pensées en amont et comment on pourrait rattraper le coup ?
Santé mentale
Au guichet de la commune, on m'a dit d'aller à la borne et quand j'ai dit que je ne savais pas lire, on m'a dit de retourner à l'école. Est-ce que c'est normal ? Le personnel est-il formé à l’accueil ?
Santé mentale
Constat que les gens se disent : je n’y comprends rien = je suis nul
Santé mentale
Isolement : rien ne pourra jamais substituer le contact humain que les personnes isolées recherchent en s’occupant de leurs « papiers » administratifs. Comment pouvoir assurer/combler cela ?
Santé mentale
Le numérique est là pour nous faciliter la vie. Doit-on en conclure que les personnes en état de vulnérabilité numérique ne méritent pas qu'on facilite la leur et même qu'elles méritent qu'on la leur complique ?
Santé mentale
Quand le pouvoir public se réjouit de numériser la société, qu'il appelle les personnes en difficulté face au numérique les ''fracturés'' à Bxl, les ''immatures'' en Wallonie, qu'il organise un salon d'inclusion et l'appelle ''Osons le numérique'', doit-on conclure qu'on a raison d'avoir honte de ne pas y arriver ? Cette honte ne doit-elle pas changer de camp ?

L'ARC invitée à la concertation des présidents MR et Engagés sur le numérique en Wallonie.

Ces derniers jours, les négociateurs wallons – Maxime Prévot et Georges-Louis Bouchez – ont organisé diverses plateformes de concertation avec des acteurs de divers secteurs de la société.

Le jeudi 27 mai 2024, l’ARC – Action et Recherche Culturelles était ainsi conviée à partager son témoignage au sein du groupe ‘’Digital et numérique’’.

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Nous sommes heureux d’avoir été invités comme « association active dans la lutte contre la fracture numérique ». Nous interprétons ce geste comme celui d’une potentielle « ouverture » et, peut-être, d’une volonté de continuité.

La campagne de sensibilisation que l’ARC a menée en 2023 (« Politiques numériques : demandez le programme » ) invitait les responsables politiques, dont les représentants des partis des deux négociateurs, à une ouverture de ce genre. Nous sommes donc tout-à-fait favorables à ce que le dialogue se poursuive. D’autant plus que cette fois-ci, comme nous l’avons fait remarquer dans notre intervention, l’inclusion numérique était à l’ordre du jour, alors que les politiques en matière de numérique ont souvent privilégié la « numérisation » aux dépens de l’ « accompagnement » des personnes.

La nouvelle édition du baromètre de l’inclusion numérique de la Fondation Roi Baudouin a été publiée peu de temps avant la ronde de concertation. La fracture reste profonde et les inégalités marquées. La représentante de Technofutur Tic a cité quelques statistiques et défendu le travail des « médiateurs numériques » sur le terrain, métier reconnu depuis peu par le consortium de validation des compétences. Nous avons fait écho à ce point de vue et poursuivi le raisonnement en faisant le lien, dans une perspective de continuité de l’accompagnement, avec la question du financement à long terme de ces postes de travail.

Vincent, informaticien public à l’ARC, a offert un témoignage de terrain. Un réseau d’informaticiens publics s’est rapidement mis en place à Bruxelles pendant la pandémie pour aider les personnes à faire face à la fermeture des guichets. Un projet similaire est en phase de démarrage en Wallonie. Le but de Vincent était d’offrir un éclairage sur un autre volet de l’inclusion numérique, qui, à côté des « Espaces Publics Numériques », est également voué à devenir un complément nécessaire et durable pour permettre à toutes et tous de se positionner dans le rythme de la numérisation de notre économie et de notre société et d’en tirer davantage de bénéfices que de préjudices.

Nous espérons que notre témoignage aura été utile et que le dialogue avec les acteurs associatifs de l’inclusion numérique sera maintenu tout au long de la nouvelle législature comme une priorité.