Prison et confiscation de l’espace-temps personnel : le détenu, un objet d’emprise ?

Prison, détenus et confiscation de l'espace temps

Analyse 2017 – Les violences, les traitements dégradants, les suivis médicaux déficients, les risques sanitaires et les problèmes de trafic sont loin d’être sortis de prison. Ceci peut laisser penser que la question du quotidien carcéral et de ses effets sur les détenus n’est pas urgente. Or, ce quotidien rompt brutalement avec les besoins et caractéristiques fondamentaux de l’humain, notamment en ce qu’il empêche toute appropriation subjective de l’espace-temps. C’est pourquoi, dans cette analyse, nous proposons de mener une réflexion sur les conséquences de cette confiscation de l’espace-temps personnel, en nous basant sur les témoignages de travailleurs sociaux du milieu carcéral.

L’État social actif et ses pauvres. Réflexions sur la dimension culturelle des politiques d’activation

État social actif et politiques d'activation

Quel lien existe-t-il entre l’État social actif et les franges précarisées des publics populaires, auxquelles s’adressent les opérateurs d’éducation permanente ?
L’État social actif ne fait-il que gérer la pauvreté, comme il le prétend, ou ne contribue-t-il pas aussi à la créer activement et la reproduire ? Et, de manière plus
spécifique, quel est l’impact culturel des politiques dites d’activation sur les publics en question ? En proposant une définition de la pauvreté comme oppression
et en soulignant la dimension nécropolitique des politiques d’activation, la présente étude tente de donner un sens à cette grande expérimentation avec la
vie des populations pauvres et précarisées qu’est l’État social actif.

La mémoire collective émancipée : se soustraire à la souveraineté du patrimoine

Mémoire collective et patrimoine

Mémoire collective et patrimoine sont des notions qui sont loin d’être neutres. Elles sont, en effet, le support de problématiques sociétales clivantes. Dans leur tension avec la construction des identités majoritaires et minoritaires, et dans le rôle prépondérant qu’elles prennent dans la transmission des balises historiques significatives, elles doivent être saisies dans leur impact sociétal. Quel lien ont-elles avec la gentrification des quartiers populaires ? Avec l’histoire coloniale ou avec l’histoire de l’immigration ? Cette analyse propose, à ce titre, d’analyser la construction de la mémoire collective et du patrimoine comme celle de la possibilité d’une culture commune et collective.

L’activation des chômeurs, une injonction paradoxale ?

Activation des chômeurs

Depuis les Trente Glorieuses de l’après-guerre et l’État Providence aux crises des années 80 et l’État social actif, plusieurs glissements de sens se sont opérés. Qu’entend-on désormais par « emploi » ? Pourquoi les chômeurs sont-ils passés du statut de « personnes à protéger » à celui de « coupables » ? La responsabilité a-t-elle changé de main ou est-ce autre chose qui se joue ? Qui faut-il activer ?…

La post-vérité : un dispositif de stigmatisation des classes populaires ?

La post-vérité et les classes populaires

Sommes-nous réellement entrés, comme il est souvent suggéré dans les médias mainstream ces dernières années, dans l’ère de la post-vérité, une époque où les politiques populistes profiteraient de l’irrationalité des masses en diffusant des informations infondées nourrissant l’exaspération des citoyens, au lieu d’aiguiser leur…